le hijab (voile)de la femme musulmane

Publié le par Oum Ayoub

Differents versets et hadiths sur le hijab de la femme musulmane

 

 "Et dis aux croyants de baisser leur regard et de garder leur chasteté. (...) Et dis aux croyantes de baisser leur regard, de garder leur chasteté, de ne montrer de leurs parures que ce qui en paraît, et de rabattre leur foulard sur leur poitrine. (...)" (24/30-31).

Selon Ibn Abbâs, Mujâhid, al-Hassan, adh-Dhahhâk, et d'autres, les termes "ce qui en paraît" désignent le visage et les mains, qu'il n'est pas obligatoire de couvrir. Selon Aïcha ces termes désignent le visage, les mains et les pieds.

- il y a le commentaire de Ibn Mas'ûd, qui dit que "ce qui en paraît" désigne seulement l'aspect extérieur des vêtements que la femme porte,
- il y a le commentaire Ibn Abbâs, de Mujâhid, de al-Hassan, de adh-Dhahhâk, et d'autres, selon qui ces termes désignent le visage et les mains,
- il y a le commentaire de Aïcha, qui est d'avis que ces termes désignent le visage, les mains et les pieds.

"O Prophète, dis à tes épouses, à tes filles et aux épouses des croyants qu'elles ramènent sur elles leur jilbâb. Ceci sera à même qu'elles soient reconnues et n'en soient alors point offensées",

 le verset de la sourate Al-Ahzâb (33ème sourate du texte coranique), qui évoque le "jilbâb" : "O Prophète, dis à tes épouses, à tes filles et aux épouses des croyants qu'elles rapprochent sur elles de leur jilbâb. Ceci sera plus à même qu'elles soient reconnues et ne soient alors point offensées. Et Dieu est pardonneur, miséricordieux" (Coran 33/59-62).

les hadiths:

pour le fait de montrer son visage:

Ainsi, un jour de 'Eîd, le Prophète était allé refaire un discours pour les femmes qui n'avaient pas pu entendre celui prononcé immédiatement après la prière (salât ul 'eîd). A un moment donné, raconte Jâbir, "une femme se leva du milieu des autres femmes ; ses joues étaient rembrunies ("saf'â' ul khaddayn"). Elle questionna le Prophète..." (rapporté par Muslim). Si le transmetteur a vu que les joues de cette femme étaient rembrunies, cela veut dire qu'elle ne portait pas de voile sur son visage

De même, pendant le pèlerinage en l'an 10 de l'hégire, lors de la journée du sacrifice à Minâ, le Prophète s'était installé sur sa monture pour répondre aux questions que les gens venaient lui poser. Il avait pris en croupe derrière lui son cousin, le jeune Al-Fadhl ibn Abbâs. Une femme khath'amite vint poser au Prophète une question à propos de son père âgé. "La beauté de cette femme plut alors à Al-Fadhl" raconte le transmetteur. "Et le Prophète détourna le visage de Al-Fadhl de l'autre côté." (rapporté par Al-Bukhârî).

Cette dernière anecdote,  s'est passée peu avant la mort du Prophète (donc apres la revelation du hijab)

Ceci a amené des savants musulmans comme At-Tahâwî, Al-Qâdhî 'Iyâdh, Ibn Battâl... à expliquer que le port du voile du visage était obligatoire pour les épouses du Prophète, mais ne l'est pas pour les autres musulmanes. Pour ces dernières, devant tout homme qui n'est ni leur mari, ni leur proche parent (avec qui elles ne peuvent jamais se marier), il n'est pas obligatoire de se couvrir le visage et les mains.

Certains musulmans disent de l'avis permettant à la musulmane de ne pas se couvrir le visage qu'il constitue un avis nouveau, inconnu des savants des siècles précédents de l'islam.
Ceci est cependant erroné car, parmi les savants du passé, sont d'avis que la musulmane peut ne pas couvrir son visage : des commentateurs du Coran tels que At-Tabarî, Al-Baghawî, Al-Qurtubî, Al-Jassâs, Al-qâdhî Ibn al-Arabî, Abû Hayyân al-andalûsî… des commentateurs de Hadîths tels que Ibn Battâl, Al-qâdhî 'Iyâdh… des juristes tels que Abû Hanîfa, Mâlik, Ash-Shâfi'î, Ahmad (d'après un des avis qui sont rapportés de lui), Al-Awzâ'î, Abû Thawr, Ath-Th
awrî, Al-Muzanî (cf. Tahrîr ul-mar'a, tome 4).

Une femme priait derriere le messager d Allah(saws), c etait une tres belle femme(Ibn Abbas a dit "par Allah je nai jamais vu une femme semblable!")Certains hommes s emettaient au premier rang pour ne pas la voir tandisque dautres tardaient avenir pour etre dans les derniers rangs, et lorsqu ils s'inclinaient ils regardaient en dessous de leurs bras(et ils ecartaient leurs bras)(rap par Ashab al Sounna de Al Hakim et il a été authanitifié et aprouvé par Dhahabi)

'Aïcha (raa) rapporté:«Les femmes croyantes voilées par leurs habits, assistaient à la prière du matin avec le Prophète, puis elles rentraient chez elles sans que personne ne les reconnaissent, tellement qu'il faisait noir.»

La preuve dans ce hadith c'est, sa parole:«sans que personne ne les reconnaissent, tellement il faisait noir.» Ce qu'on peut comprendre c'est que s'il ne faisait pas noir on les aurait reconnues et habituellement on reconnaît quelqu'un par son visage.»

Soubay'a bint Al Harith (raa) rapporte:
«Qu'elle était marié à Sa'd bin Khawla. Il décéda lors du pèlerinage d'adieu, (il participa à la bataille de Badr). Elle accoucha avant la fin de la période de quatre mois et dix jours du deuil de sa mort.


Abou al Sanabil bin Ba'kak la rencontra à la fin de ses lochies, elle s'était mise du collyre dans les yeux et (s'était fait belle). Il lui dit alors: "Soit bonne envers toi même!" - ou une parole semblable. "Peut-être cherche-tu à te marier? Mais cela (ne t'ai permit) qu'après une période de quatre mois et dix jours après la mort de ton mari. Elle dit alors: "Je suis allée voir le Prophète  et je lui ai raconté ce que m'avait dit Abou al Sanabil bin Ba'kak." Il  me dit: "Son deuil a pris fin lorsqu'elle a accouché."» (Rapporté par Ahmad par deux voies, selon 'Aïcha la première est authentique (sahih) et la deuxième est bonne (hassan).
Il se trouve aussi dans les deux Authentiques, c'est-à-dire: Sahih Bokhari et Sahih Moslim)

 

 

Ensuite, je suis tombé sur une autre variante qui éclaira (les autres):«sans que personne ne reconnaisse le visage de l'autre.» (Rapporté par Abou Y'ala dans son Mosnad avec une chaîne de narrateur authentique selon 'Aïcha)


 

 

 

 

une fatwa:

Allah (swt) a dit :

 

وَقُل لِّلْمُؤْمِنَاتِ يَغْضُضْنَ مِنْ أَبْصَارِهِنَّ وَيَحْفَظْنَ فُرُوجَهُنَّ وَلَا يُبْدِينَ زِينَتَهُنَّ إِلَّا مَا ظَهَرَ مِنْهَا وَلْيَضْرِبْنَ بِخُمُرِهِنَّ عَلَى جُيُوبِهِنَّ

 

«Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu'elles rabattent leur voile sur leurs poitrines;» (Sourate 24 Verset31)

 

…Ce qui peut en apparaître… :

Shaykh Mouhammad al Amine ach-Chinqiti dit :

 

« [...] Les paroles des Salafs se résument à trois définitions :

1. Ceci désigne le vêtement extérieur. Ibn Jarir Tabari rapporte : ‘Abdoullâh (ibn Mas‘oud) a dit : « …ce qui peut en apparaître : Le vêtement » . [Tafsir Tabari (volume 18, page 92)]

2. Ceci désigne ce par quoi la femme s’embellit comme le henné ou le khôl.

3. Ceci désigne certaines parties de la femme : le visage et les mains ».[‘Adwa-ou al Bayane  (volume 6, page 197)]

 

Pour le fait de ne pas montrer son visage:

Ainsi, Aïcha, épouse du Prophète, raconte lors du récit de la calomnie : "Alors que j'étais ainsi assise, je fus gagnée par le sommeil et m'endormis. Pendant ce temps, Safwân ibn Al-Mu'attal, qui restait en retrait par rapport à l'armée, s'était mis en route dans la dernière partie de la nuit. Il arriva près de l'endroit où je me trouvais au petit matin. Il vit une forme humaine allongée et s'approcha. Il me reconnut car il avait vu mon visage avant l'obligation du voile sur celui-ci. Il prononça alors la formule de l'istirjâ' [formule que l'on dit en cas de malheur]. Je fus réveillée au son de cette formule. Je cachai alors immédiatement mon visage par le moyen de mon voile" (rapporté par Al-Bukhârî).


Anas relate également comment le Prophète fit porter à sa femme Safiyya, récemment épousée, le voile sur le visage (rapporté par Al-Bukhârî et Muslim).
Asmâ bint Abî Bakr raconte pour sa part : "Nous dissimulions nos visages par rapport aux hommes [autres que mari et parents proches] en état de sacralisation pour le pèlerinage (ihrâm)" (rapporté par Al-Hâkim, sahîh 'alâ sharti Muslim d'après Al-Albânî).


Aïcha raconte également à ce sujet : "Il arrivait que de gens passent près de nous alors que nous étions en état de sacralisation en compagnie du Prophète. Lorsqu'ils arrivaient à hauteur de l'endroit où nous nous trouvions, nous suspendions (sadl) notre voile par devant notre visage. Et lorsqu'ils s'éloignaient, nous le relevions." (rapporté par Aboû Dâoûd, hassan bish-shawâhid d'après Al-Albânî)

 

une fatwa:

La nécessité pour la femme de se couvrir le visage est evoquée

Quant au niqab, c’est un voile qui comporte des trous au niveau des yeux. C’est un habit bien connu que portaient les femmes au début de l’Islam. Il a été évoqué dans un hadith du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui ) relatif aux prohibitions concernant la femme en état de sacralisation : «  La femme en état de sacralisation ne porte ni niqab ni gants » (rapporté par Boukhari, 1707).

Certains ulémas affirment que la femme doit laisser apparaître son oeil gauche pour pouvoir voir son chemin. Si elle a besoin d’utiliser les deux yeux, elle fait en sorte que le trou correspond à la taille des yeux. Il faut éviter que les trous soient larges au point de laisser apparaître la beauté des yeux de la femme et se transformer en un moyen d’attraction au lieu d’être un voile cachant la beauté de la femme.


Islam Q&A
Sheikh Muhammed Salih Al-Munajjid

 Pour le fait de se couvrir les pieds:

La question de savoir si la femme musulmane doit se couvrir les pieds fait l'objet d'opinions divergentes parmi les savants musulmans :
A) Pour Ash-Shâfi'î, Ahmad (d'après un des avis qui sont rapportés de lui), et d'autres savants, les pieds de la femme font partie de ce qu'elle doit recouvrir lorsqu'elle fait la prière (salât) – même s'il n'y a alors personne –, ainsi que lorsqu'elle se trouve en présence d'hommes autres que son mari et ses proches parents (mahârim).


B) Pour Abû Hanîfa, Ath-Thawrî, Al-Muzanî, les pieds ne font pas partie de ce que la femme est tenue de recouvrir, ni lorsqu'elle fait la prière, ni lorsqu'elle se trouve en présence d'hommes autres que son mari et ses proches parents.


C) Pour Ibn Taymiyya, la femme peut laisser ses pieds découverts lorsqu'elle fait la prière. En revanche, elle doit recouvrir ses pieds (tout comme son visage et ses mains) lorsqu'elle se trouve en présence d'hommes autres que son mari et ses proches parents.

A) Ash-Shafi'î et Ahmad se sont basés sur les avis des Compagnons qui ont commenté le verset coranique "Qu'elles ne montrent de leurs parures que ce qui en paraît" (24/31) en disant que l'exception concerne le visage et les mains. De plus, il y a un Hadîth où le Prophète, ayant interdit de laisser traîner ses vêtements sur le sol, Umm Salama lui demande comment les femmes devront faire, et il lui répond : "Elles laisseront leur vêtement être un empan [plus long que celui des hommes]. – Mais leurs pieds seront alors découverts ! dit Umm Salama. – Elles laisseront leur vêtement être une coudée [plus long], pas plus" répond le Prophète (rapporté par at-Tirmidhî, n° 1415). Tout ceci, affirment-ils, corroborent le Hadîth rapporté par Abû Dâoûd à propos de Asmâ', même si celui-ci possède une chaîne de transmission faible (mursal).

 

B) Abû Hanîfa, Ath-Thawrî, Al-Muzanî se sont pour leur part basés sur le propos de Aïcha disant que l'exception présente dans le verset 24/30 concernait aussi bien le visage et les mains que les pieds (propos cité dans Majmû'u fatâwâ Ibn Taymiyya, tome 22 pp. 114-115).

C) Quant à Ibn Taymiyya, il est d'avis que c'est l'opinion de Abû Hanîfa qui est la plus valable au niveau des arguments ("huwa-l-aqwâ")… mais que cette opinion ne sera appliquée qu'en ce qui concerne l'accomplissement de la prière (salât), la femme n'ayant alors pas l'obligation de se couvrir le visage, les mains et les pieds. Par contre, pour le moment où elle se trouve en présence d'hommes qui ne sont ni son mari ni ses proches parents (mahârim), Ibn Taymiyya est d'avis qu'elle doit alors se couvrir visage, mains et pieds

« Celui qui laisse traîner son vêtement par orgueil, Allah ne le regardera pas au Jour de la Résurrection ». Umm Salama dit : « Comment doivent faire les femmes avec leurs robes ? » il dit : « qu’elles laissent dépasser d’un empan (la distance entre le pouce et l’auriculaire (petit doigt) lorsque la main est écartée), elle dit : « alors on verra leurs pieds », il dit : « Qu’elles laissent dépasser d’une coudée et n’ajoutent rien à cela » (Al-Bukhari n°5791). Ainsi lorsqu’on interrogeait Umm Salam sur le vêtement de la femme dans la prière, elle disait : « Elle doit prier avec un khimar (ce qui couvre les cheveux, le cou et la poitrine) et une robe (dir’) ample qui couvrira le dos de ses pieds. » (rapporté par l‘imam Malik dans Al-Muwata 1/142). On a également demandé à l’imam Ahmad : dans combien de vêtements la femme doit elle prier ? Il dit : « Au minimum une robe et un khimar et elle doit couvrir ses pieds, la robe doit être large et couvrir ses pieds. » (Masa’il Al-Imam Ahmad 286).( extrait de fatwa de cheikh Al Bani)

 

 

Allahou'alem

 

 

Publié dans ikhtilaf

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M
as salam alaykum, barakAllahu fik pour votre sujet sur le hijab, c'est important pour chaque musulmans de savoir les divergences des 'uléma sur le jilbab ou niqab, hors au debut de vôtres sujets<br /> vous prenner le verset 59/62 en disant '' qu'elles raménents sur elle leurs jilbab'' il n'y a pas écrit jilbab dans le coran '' qu'elles raménents sur elles leurs voiles'' il y a écrit voiles<br /> jilbab pourrait porté a confusion, BarakAllahu fik pour ton sujet qui est important, Allah y sahl
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B
Salam a3alaykoum Mehdi. <br /> Si tu lis le qur'an en arabe, tu verras que le terme employé n'est pas &quot;hijab&quot; mais &quot;jalaabiibihinna&quot; qui vient du mot jilbab ^^